Le "low cost" estonien de retour à Bruxelles

Publié le par Stephandero

19156097.big.jpgUn gang était venu pour braquer à nouveau la bijouterie Lascar. Ils avaient acheté auparavant un Python.357 magnum d’alarme

C’est Armabel, 41, boulevard Adolphe Max, qui a vendu, au prix de 150 €, le Python.357 magnum qui devait servir au braquage, le second en dix-huit mois, de la joaillerie Lascar sur le boulevard de Waterloo. Son patron confirme : “Des Estoniens ? Vous me l’apprenez. Ils n’en avaient pas l’air ! Ils ont parlé en français. Des jeunes corrects. Très bien habillés. 20 à 25 ans. Ils voulaient un revolver d’alarme.”

Vingt secondes après leur départ, des policiers en civil entraient chez Armabel. “En effet : les Estoniens avaient les policiers à leur c… Ceux-ci voulaient s’assurer que j’avais vraiment vendu une arme inoffensive.”

Jeudi à 16 h 40, les Estoniens qui ignorent qu’ils sont filés depuis Talinn et sans interruption depuis leur arrivée mardi à Bruxelles, étaient interceptés place Louise, à hauteur du métro, à 80 mètres de la bijouterie Lascar. Selon nos infos, l’opération mobilisait 50 policiers depuis mardi. Du beau travail : il a déjoué un nouveau hold-up hit and run (le précédent par des Estoniens, le 12 avril, Porte de Namur, à 300 mètres de là, avait coûté la vie au bijoutier Shimon Haimashvili).

La PJF Bruxelles a reçu lundi la confirmation que le gang avait quitté Talinn pour Bruxelles. Jeudi après midi, un rempart de policiers en civil assurait la protection de Lascar, qui était dans la confidence. Contrairement à une rumeur, il est impossible de transformer le Python.357 magnum d’alarme, dont le canon est bouché, en arme capable de tirer et tuer.

Les quatre Estoniens interpellés et arrêtés par la juge Mme Tassin, sont : Sergueï, Oleg, Victor et Igor. Ils ont de 22 à 47 ans. Alors que le précédent hold-up chez Lascar le 21 novembre 2008 avait rapporté 768.201 euros, les quatre de jeudi devaient recevoir chacun 1.500 euros. Risquer 5 ans pour 1.500 euros.

Le hold-up devait se passer vers 16 h 45 : il était prévu que les quatre, qui avaient déjà le billet retour en poche, devaient quitter Bruxelles à 18 h, à la gare du Nord par un car de la ligne Eurolines.

La peine maximale de 5 ans ferme est très théorique : après le hold-up de 2008 qui avait bel et bien eu lieu, un suspect arrêté sur place, Vadim Pakarklis, avait reçu 15 mois de sursis du juge belge, qui l’avait donc condamné à 45 mois de prison ferme.

C’est la technique estonienne maintes fois décrite du hold-up hit and run , encore appelé low cost (au début, ils arrivaient souvent d’Estonie par des vols low cost) comme il y en a eu à Bruxelles mais aussi Paris, Londres, Genève.

À Bruxelles, le lien est fait avec le hold-up chez Lascar de novembre 2008 : l’un des quatre arrêtés jeudi est soupçonné d’être l’homme à la casquette de 2008 qui avait pu prendre la fuite, à la différence de son complice Pakarklis, avec 75 montres (Rolex, Piaget, Breguet, Chopard, Jaeger-leCoultre, etc). Le gang de jeudi avait prévu un sac à double fond : dans le car vers Talinn, les bijoux voyageraient dans le double fond.(source: dhnet.be)

Publié dans Faits divers

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